Y a-t-il trop de noirs en équipe de France de foot ?


Trop de noirs, trop d’arabes, trop de polonais. L’équipe de France de foot est regardée par presque 70 millions de sélectionneurs dont certains, surtout des personnalités politiques, y voient un bon prétexte pour y aller de leur analyse socio-politique.

Date de publication : 01/06/16


Prélude important

Cet article aborde des sujets qu’on qualifie communément « d’explosifs ». Mais ils le sont quand on les aborde de manière partiale/incomplète et à des fins politiques. Ainsi, la diffusion partielle de textes ou d’images qui suivent doit impérativement être suivie d’un lien pointant vers l’entièreté de l’article. Tout sous-entendu ou quelconque conclusion que m’attribuerait une tierce personne à propos des analyses à venir n’a aucune valeur. Ce travail se veut descriptif et explicatif.

Le commencement

D’après un sondage effectué en France en 2007, 9,5% des habitants se déclarent être issus d’une minorité visible (noirs, métisses, indiens etc.)1. Pourtant, pour certains, y aurait « trop » de noirs en équipe de France de foot2-4. S’il est certainement difficile de quantifier la prévalence de ce ressentiment et notamment à l’heure des nouvelles technologies5, la médiatisation autour de l’équipe de France de foot peut cristalliser certaines tensions6. Avant de savoir ce que le mot « trop » veut dire, commençons par compter.

Là, les problèmes commencent. Noirs, métisses, asiatiques, magrébins forment autant de minorités visibles possibles. Comment définit-on un métis ou un noir ? Avec une palette de couleurs ou des codes informatiques hexadécimaux du type « #2D241E » ? Et que dire des français d’outre-mer ? De plus, derrière la question de la couleur de peau des bleus se cache la question de la présence de joueurs d’origine étrangère. Par extension, cette question est révélatrice des crispations à propos des couleurs de l’hexagone. Ce n’est pas pour rien que des débats sans fins sur les statistiques ethniques fleurissent7-9. Bref, un nid de vipère. Au-delà de ces premières questions, nous avons effectué un travail qui, d’après nos recherches, semble inédit dans ses détails. Même si des groupes de recherches ont déjà travaillé sur le sujet10,11.

Les données

Pour notre part, nous avons jugé de la couleur de peau d’après les photos des joueurs disponibles sur différents sites internet (wikipedia, cartes Panini etc). Nous avons retenu les joueurs appelés en équipe de France depuis 1925 et sélectionnés 4 fois au moins. Cela représente 55% des joueurs sélectionnés (≈480) et environ 94% du nombre total des sélections. Pour établir nos statistiques nous avons regardé combien de fois avait été appelée un joueur et divisé ce chiffre par le nombre d’années de sélection. Ceci nous donne une moyenne de sélection pour chaque année en activité.

Nous pouvons donc remarquer qu’en 1931, les Bleus voient en Raoul Diagne le premier joueur noir. Jean Djorkaeff fut le premier joueur d’origine asiatique en 1964. Plus précisément, son père était originaire d’un peuple mongole nomade et sa mère était polonaise. En 2006 il y a eu un pic de 60% de joueurs noirs, contre 10% en 1980 et 40% en 2015.


« Coloration » de l’équipe de France de foot. Lecture : c’est un graphique en aires. C’est-à-dire que chaque année, la hauteur de chaque couleur correspond au pourcentage de joueurs de cette couleur. En 1998 par exemple, on comptait 52% des sélections composées de joueurs blancs (comme Didier Deschamps), 33% de noirs (comme Marcel Dessailly), 5% de magrébins (comme Zinédine Zidane), 5% de métis (comme Thierry Henry), 5% d’asiatiques (comme Youri Djorkaeff).

Au-delà de la couleur de peau

Comme vous l’avez lu plus haut, sous la mention « trop de noirs » en équipe de France, il y a la vision possible selon laquelle il y a trop de gens d’origine immigrée, trop de personnes « pas vraiment françaises » en équipe de France, cette dernière ne serait plus représentative de la Gaule. Mais aussi par extension, la vision possible selon laquelle il y a trop d’étrangers dans l’hexagone. Nous nous devons de creuser cette inquiétude. Nous avons donc procédé comme pour la couleur de peau mais en regardant les origines géographiques des joueurs de l’équipe de France, jusqu’à un grand parent. Pas toujours facile, surtout pour les joueurs les plus anciens. Nous avons utilisé les fiches Wikipedia, articles de journaux et sites traitant de foot. Les pieds noirs ont été considérés comme d’origine métropolitaine.

Les noirs d’origine africaine sont de plus en plus nombreux depuis les années 80. Mais on se rend compte que le « pic » de noirs et de métisses des années 2005 est pour moitié dû aux français ultra marins. Guadeloupéen, martiniquais et réunionnais sont autant de noirs et de métisses français depuis des générations. Ainsi, en 2006 on comptait le plus de joueurs français depuis de longues générations, que les 30 années de sélection précédentes.

Evolution des origines des sélectionnés en l’équipe de France de 1926 à 2015. En 1987, on comptait environ 40% de Bleus qui n’a vraisemblablement aucun parent ou grand parent d’origine immigrée, 18% d’origine espagnole, 26% d’origine italienne, 4% d’origine polonaise et 13 % d’origine africaine hors Maghreb.

Et que dire des origines des joueurs « blancs » ? Ils ne sont pas forcément « plus français » que les joueurs de couleur ! Dans les années 40, de nombreux bleus avaient des origines européennes diverses (autrichiens, luxembourgeois, belges). Ils représentaient près de 40% des effectifs. Il faudra attendre les années 80 pour voir à nouveau une telle proportion de joueurs avec des origines étrangères. En 1986, ce sont les joueurs français avec une origine italienne ou espagnole qui représentaient presque la moitié des bleus. En 2015, les joueurs d’origine ibérique ou italienne sont plus rares. Dans les années 50, une proportion importante de Polonais renforçait les rangs tricolores. On peut donc constater des pics de joueurs d’une origine particulière sur certaines périodes. Mettons donc en parallèle les origines des joueurs français avec les flux migratoires.

Proportions de sélections de joueurs d’une origine parallèlement aux migrations en France

En 1965, 1,5% des habitants de France étaient des immigrés italiens. Il est peu probable que ce contingent de dragueurs ait pu fournir 20% des bébés en France pendant cette période, pourtant près de 20% des sélections de l’équipe de France de foot dans les années 80 étaient d’origine italienne. On observe généralement que, 15 à 25 ans après un pic d’immigration, les joueurs originaires de ce flux migratoire sont présents en équipe de France, mais à des proportions beaucoup plus importantes que dans la population française. On observe ainsi un pic de migration polonaise dans les années 40 (1% de la population en France) et un pic des joueurs d’origine polonaise dans les années 40-50 (10-20%). Idem pour les espagnols avec un pic de migration dans les années 70 et un pic de joueurs dans les années 80 (20%). Seul le pic de la migration africaine est corrélé sans décalage avec le pic de joueurs d’origine africaine. Ceci peut s’expliquer par un mode de migration différent et nous y reviendrons plus tard.

En France, à l’heure actuelle, 10% des français ont un parent d’origine étrangère (lien interne) alors que près de 75% des joueurs français ont une origine étrangère. L’équipe de France de foot ne reflète donc en rien la population française. Mais elle reflète depuis plus de 60 ans les flux d’immigration12,13. Plus précisément, ce sont les enfants et petits-enfants des immigrés qui sont représentés13. Maurice Vandendriessche fut le premier joueur franco-belge à jouer en bleu en 1908. Le premier joueur avec une double nationalité… Georges Geronimi est le premier joueur immigré d’origine italienne (1911), le premier naturalisé. Il sera suivi par Roger Piantoni (années 50-60) et Michel Platini (années 80). En 1929, Manuel Anatol est le premier joueur d’origine espagnole ; il sera suivi par Alain Giresse (70-80) ou encore Luis Fernandez (80). Edward Wawrzeniak (Wagi) sera le premier coq d’origine polonaise, Raymond Kopa (Kopaszewsk, années 60) et Laurent Koscielny (années 2010) lui succéderont. Dans les dernières décennies, on peut suivre les dernières migrations africaines avec Tigana (Mali), Desailly (Ghana), Vieira (Sénégal), Makélélé (Congo), Zidane et Benzéma (Algérie). Rio Mavuba est né sur un bateau de réfugiés de la guerre civile angolaise. A noter que Yohan Cabaye a un parent d’origine vietnamienne10. A cela on peut ajouter les joueurs originaires des DOM-TOM avec Lilian Thuram et Marius Trésor (Guadeloupe), Thierry Henry (Martinique et Guadeloupe), Gérard Janvion (Martinique), Christian Karembeu (Nouvelle Calédonie), Florent Malouda (Guyane) ou encore Benoît Trémoulinas (Réunion).

Les joueurs de l’équipe de France sont donc le reflet de l’immigration dans l’hexagone. Mais la proportion de Bleus d’une certaine origine ne reflète en rien la proportion de nos compatriotes ayant une telle origine sur le territoire. A l’assemblée nationale par exemple, on compte 25% de femmes, alors qu’elles sont deux fois plus nombreuses dans le pays14. Par contre cette sous-représentation peut être expliquée par des facteurs sociaux, tout comme la surreprésentation des hommes. Revenons aux Bleus. La proportion de joueurs originaires de métropole s’est érodée de manière continue depuis 1926. Environ 5% des français seraient noirs, DOM-TOM inclus. La population de la France d’outre-mer s’élève à 2,7 millions de personnes, soit environ 4% de la population française totale15, alors que près de 40% des bleus des années 2000 sont d’origine ultramarine ! Quels mécanismes favorisent les ultramarins ou les enfants et petits enfants d’immigrés à devenir Bleu ? Pour cela nous devons nous pencher sur les motivations qui amènent des joueurs avec une origine étrangère à devenir footballeurs professionnels, et ce qui peut les amener à être sélectionnés.

Le foot en France

Social

La France comptait 2 millions de licenciés de foot pour la saison 2012-2013, auxquels se rajoutent environ 5 millions de pratiquants non licenciés. Les classes socio-économiques les plus populaires sont surreprésentées (37% des licenciés sont issus de familles au niveau de vie bas, contre 25% dans la population français générale)16. Dans sa thèse17, Eric Billet souligne qu’historiquement le foot est un ascenseur social. Les enfants des classes défavorisées, issus de parents ouvriers et employés, ont été les plus représentés dans le football professionnel. Effectivement, souligne Raymond Kopa11, le football est le sport le plus commun et le plus facile à pratiquer à l’école et dans les cités ouvrières. Il est important de souligner ceci car les immigrés sont surreprésentés dans les classes populaires. En effet, leur manque de qualification et la non reconnaissance des diplômes étrangers font que les immigrés occupent souvent des postes peu qualifiés18. Le foot est donc beaucoup pratiqué par les classes populaires, qui sont elles-mêmes composées d’une part importante d’immigrés11.

A cela s’ajoutent la qualité et la proximité des centres de formation dans certaines régions qui comptent justement beaucoup d’immigrés (comme dans l’Est ou le Nord de la France qui ont vu les vagues polonaise et italiennes)11,19. En 1936, 73% de la population étrangère du département du Pas-de-Calais est d’origine polonaise. Les enfants vont alors intégrer les clubs ouvriers où le Racing Club de Lens trouvera un terreau important de joueurs19. La proximité des centres de formations avec des lieux d’immigration est donc aussi un paramètre favorisant la surreprésentation des joueurs d’origine étrangère. Une enquête du Centre de Formation de l’Olympique Lyonnais a montré qu’environ 60% des enfants du centre professionnel avaient des pères ouvriers et employés, contre 40% chez les amateurs (ce qui est environ la proportion que l’on retrouve dans la population moyenne).

Cependant, les joueurs issus des classes moyennes sont de plus en plus nombreux aux niveaux régional et national. Les origines sociales des joueurs professionnels évoluent et de plus en plus d’enfants de la classe moyenne se professionnalisent11,17. L’équipe de France actuelle est composée d’une grande part de joueurs issus des classes moyennes (40%) et supérieures (30%) ! En effet, certains bleus sont aussi fils de hauts cadres internationaux (Patrice Evra est le fils d’un diplomate bissau-guinéen et Marcel Dessailly le fils d’un consul). Ces dernières années, on ne peut donc pas expliquer la totalité du métissage des bleus par l’origine sociale. Le travail des fédérations en serait l’origine : la formation favoriserait indirectement les classes moyennes qui sont à la recherche d’un suivi de qualité. Ensuite on peut expliquer cette évolution par la qualification des anciens immigrés qui ont pris l’ascenseur social, mais aussi par la sélection aux centres de formation. Ces derniers demandent souvent un éloignement et des sacrifices financiers que les familles trop vulnérables financièrement ne peuvent pas assumer pour leurs enfants. Moins de 2% des enfants en centre de formation ont un parent chômeur ! Nuls doutes que le profil social et « ethnique » de l’équipe de France ne change encore.

La motivation et le rôle du père

A la popularité du football dans certaines catégories de la population il faut ajouter un certain attrait d’ordre motivationnel. Pour une grande partie d’enfants des classes populaires, le football était le moyen le plus efficace de sortir de leur milieu d’origine17.

Le rôle de la famille est également prépondérant17,20,21. Comme pour des familles de cyclistes ou de musiciens, les enfants de footballeurs ont davantage de parents eux-mêmes sportifs de haut niveau que dans la population générale. Les exemples les plus célèbres sont ceux de Youri Djorkaeff (fils de Jean Djorkaeff, lui aussi international français), ou encore Abedi Pelé qui fut l’un des meilleurs joueurs africains de sa génération et le père de 3 internationaux ghanéens : André, Jordan et Rhaim Ayew22,23. Une enquête de 2006 dans 42 centres de formation français a montré que 22% des footballeurs sont fils de footballeurs20 ! Le rôle du père, lui-même footballeur de bon niveau et/ou impliqué dans l’encadrement, est essentiel. Un peu comme les enfants d’enseignants qui réussissent mieux à l’école (lien interne) !

Les DOM TOM24

Ensuite vient la question des DOM-TOM dont les joueurs sont surreprésentés en équipe de France ces dernières années. Ceci peut paraître étonnant de prime abord car les structures sportives dans ces territoires sont très limitées, tout comme les championnats professionnels. Par exemple, à la Réunion, il a deux fois moins de terrains de foot par licencié qu’en France métropolitaine25.

Alors pourquoi autant de dom-tomiens en équipe de France ? Pour commencer, le football est un sport extrêmement populaire outre-mer. En 2009 on compte, parmi l’ensemble des licenciés de sport, 29% de footeux en Métropole, contre 41% dans les DOM-TOM. Les licenciés sont aussi beaucoup plus jeunes qu’en métropole. On sélectionne et forme plutôt les jeunes que les séniors !

Ensuite, les règlementations qui encadrent le recrutement ne sont pas les mêmes en-dehors de la métropole. Les clubs peuvent recruter les joueurs indépendamment de la distance qui sépare les centres de formation du lieu d’origine des enfants. Entre 2002 et 2007, 69 jeunes joueurs ont ainsi fait le voyage vers les centres métropolitains. De plus, les centres de formation du Havre et de Nantes ont des accords avec les clubs amateurs ultramarins. Venir en Métropole où des clubs professionnels les font rêver est un objectif fort pour de nombreux jeunes des Antilles. L’objectif ultime pour les meilleurs est de revêtir la tunique bleue. Cependant, les joueurs des DOM-TOM ne représentent que 2 à 6% des joueurs des centres français actuellement alors qu’on comptait dans les années 2000 jusqu’à près de 30% de joueurs ultramarins. Il est fort probable que cette proportion de joueurs baisse dans le futur, tandis que les premiers joueurs issus des nouvelles migrations feront leur apparition (Turquie, Soudan (conclusion personnelle)).

Enfin, touchons un mot sur les capacités dont seraient pourvus génétiquement les noirs26. Pour certaines personnes, les stéréotypes physiques à propos de noirs27,28 sont une explication de leur présence en proportion importante en équipe de France. Mais alors que dire des polonais des années 50 et des italiens des années 80 ? L’explication génétique ne semble pas tenir la route. Aucune équipe africaine n’a pu dépasser les quarts de finale en coupe du monde de foot, la dernière finale a vu s’opposer les équipes d’Allemagne et d’Argentine où il y a très peu de joueurs de couleur. Depuis 2010, le ballon d’or récompensant les meilleurs footballeurs a consacré 2 joueurs métis (Ronaldo, Ronaldinho) pour 13 blancs (Messi et Christiano Ronaldo se faisant la course depuis près 7 ans). Depuis 15 ans, sur les 3 premiers nommés, les « non-blancs représentent moins de 15% des joueurs.

Conclusion

L’équipe de France de foot, tout le monde a son avis dessus. Que ce soit dans le jeu, dans sa composition, ou dans le comportement des joueurs. Surtout quand il s’agit de « l’amour de la patrie ». Mais des joueurs emblématiques comme Platini n’ont jamais chanté la Marseillaise29. Si l’on s’en tient au comportement des Bleus, on peut encore remonter en arrière. Les joueurs français menaçaient d’une grève bien avant la coupe du monde 2010, c’était pour le match France-Belgique en 193830. Cantona traitait son sélectionneur de « sac à merde » en 1988 (lien), et les arbitres se plaignaient de « l’insupportabilité » des joueurs déjà en 192131 etc. La médiatisation plus importante des bleus de nos jours biaise de facto la portée et l’importance de ces péripéties. Ces sportifs sont devenus des figures médiatiques.

Trop ? Cet adverbe bien trop subjectif et connoté pour qu’on puisse l’employer avec raison. L’histoire des Bleus nous a permis de rappeler aussi l’Histoire de la France. D’après un sondage, les 3 sportifs de légende préférés des français sont Zidane, Noah et Platini32. Autant de français avec des parents étrangers, et ceci ne semble pas entraver leur aura. La sélection génétique ? Certainement pas, comme nous avons pu le voir : la présence de joueurs avec une certaine origine est uniquement le reflet de l’histoire de France. Dans des proportions démesurées, mais qu’on peut expliquer par des phénomènes sociaux (comme la popularité du foot dans certaines catégories sociales ou ethniques). Les bleus ne sont sélectionnés que sur leurs performances et leurs capacités exploitées, sans discrimination, et c’est peut-être là une belle leçon donnée par le foot.

Merci pour les remarques et la relecture de Christophe Varagnac. Christophe est professeur d’histoire-géographie en collège, il a écrit le livre « Peurs sur l’école » (ed. Gawsewitch Jean-Claude, 2013). Il est aussi il co-administrateur de groupes facebook comme par-exemple « Rationalisme et société ». Merci aux nombreux membres de ce groupe pour leurs différentes corrections et remarques : Aude, Marc, Charles, Svyat etc.

Notes

Il est important de noter que si l’on prend comme référence le nombre de minutes effectivement jouées au lieu du nombre de sélections, les résultats montrent les mêmes tendances, sauf pour la décennie 1985- 1995. Où l’on peut voir un petit décalage.

Superposition des graphiques temps de jeu Vs nombre de sélections. Le mode de calcul de la présence d’un joueur impacte peu les tendances observées (nombre de sélections ou minutes jouées)



Phosphoré par : Gontier Adrien, Jaeger Catherine

Mots clefs : foot, noir, blanc, métisse, France

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Références ▼

[1] Sofres, T. & CRAN. Les discriminations à l’encontre des populations noires de France. (2007). http://www.le-cran.fr/document-cran-associations-noires-de-france/63-tns-sofres-premiere-enquete-statistique-sur-les-noirs-de-france.pdf

[2] Davet, G. & Potet, F. Equipe de France : le bleu et le noir. Le Monde (01/03/2010). http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/03/01/le-bleu-et-le-noir_1312830_3242.html

[3] Grevet, J. Racisme et football : les plus gros dérapages, sur L’obs (03/06/2010) http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20100603.OBS4954/racisme-et-football-les-plus-gros-derapages.html

[4] Scalbert, A. & Grosjean., B. Les patrons des Bleus veulent moins de Noirs et d’Arabes, sur Rue 89 (28/04/11) http://rue89.nouvelobs.com/2011/04/28/les-patrons-des-bleus-veulent-moins-de-blacks-de-beurs-201689

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[6] Belkaïd, A. Tempête raciale sur le football français, sur Slate Afrique (2012) http://www.slateafrique.com/1755/sport-tempete-raciale-sur-le-football-francais

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[8] Laurent, S. L’interminable débat français sur les « statistiques ethniques », sur Le Monde.fr | (22/09/2015) http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/22/l-interminable-debat-francais-sur-les-statistiques-ethniques_4767170_4355770.html

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[10] ACHAC. Ces bleus venus des 4 coins du monde. (2014). http://achac.com/sports-et-diversites/wp-content/uploads/2015/03/Bleus_venus_d_europe.pdf

[11] Beau, S. & Noiriel, G. L’immigration dans le football. Vingtième Siècle. Revue d’histoire 26, 83-96 (1990). http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1990_num_26_1_2972

[12] Dietschy, P. Football et immigration en France, sur http://www.histoire-immigration.fr/des-dossiers-thematiques-sur-l-histoire-de-l-immigration/football-et-immigration-en-france

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[14] Inegalites. La représentation des femmes à l’Assemblée et au Sénat, sur inegalites.fr (2012) http://www.inegalites.fr/spip.php?article59

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[16] FFF. Panorama Sociétal du Football Français : « Le football, une réalité sociétale méconnue ». (2013).

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[23] Collectif. Abedi Pelé, sur Wikipedia.fr (2015) https://fr.wikipedia.org/wiki/Abedi_Pel%C3%A9

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[27] CDF. CAN 2015 : Les Arabes tricoteurs pouvaient-ils battre les Noirs costauds ?, sur cahiersdufootball.net (2015) http://www.cahiersdufootball.net/article-can-2015-les-arabes-tricoteurs-pouvaient-ils-battre-les-noirs-costauds-5670

[28] Girard, Q. L’immense majorité des joueurs est persuadée que les Noirs sont naturellement plus costauds, sur Liberation.fr (6 mai 2011) http://www.liberation.fr/sports/2011/05/06/l-immense-majorite-des-joueurs-est-persuadee-que-les-noirs-sont-naturellement-plus-costauds_733952

[29] Jonas, S. Espaces et Sociétés, Revue critique internationale de ramenagement, de l’architecture et de l’urbanisation. (1970). http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5619682f/f91.item.r=marseillaise%20platini.texteImage

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[31] LSOFA. Lettre du Sud-Ouest. Le Ballon rond : journal spécialiste du football-association (Ligue du Sud Ouest de Football Association) (1921-03-26). http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32709684j

[32] Sport, R. Légendes du sport français : « Zizou » toujours au sommet sur RMCsport.bfmtv.com (2012) http://rmcsport.bfmtv.com/plus-de-sports/legendes-du-sport-francais-zizou-toujours-au-sommet-327382.html



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